Paris - Après le remaniement du gouvernement d'Élisabeth Borne, les syndicats sont en ébullition. La nomination de Gabriel Attal à l'Éducation nationale a ravivé la crainte d'un retour à l'ère Blanquer.
Il y a quelques jours, le président Emmanuel Macron annonçait le remaniement de son gouvernement, avec pour objectif de donner un nouveau souffle à son mandat. Mais pour les syndicats, ce remaniement est loin de susciter l'enthousiasme.
La nomination de Gabriel Attal au poste de ministre de l'Éducation nationale a rapidement fait réagir les syndicats d'enseignants. Ils craignent en effet un retour en arrière, avec des politiques similaires à celles de Jean-Michel Blanquer, l'ancien ministre de l'Éducation nationale.
« C'est un véritable cauchemar ! », s'exclame Jean Dupont, représentant du syndicat des enseignants. « Nous pensions enfin être débarrassés de l'ère Blanquer, mais voilà qu'on nous envoie Gabriel Attal, qui risque de nous replonger dans les mêmes travers. »
Les reproches faits à Jean-Michel Blanquer sont nombreux. Les syndicats lui reprochent notamment sa politique de réforme du baccalauréat, jugée trop sélective et injuste. « On ne veut pas d'un ministre qui nous impose des réformes à tout va, sans prendre en compte les besoins des enseignants et des élèves », déclare Sophie Martin, enseignante et membre du syndicat des professeurs.
La nomination de Gabriel Attal, jeune ministre de 32 ans, n'a pas non plus convaincu les syndicats. « On nous présente Attal comme un souffle de jeunesse, mais franchement, on aurait préféré un ministre expérimenté, qui connaît les réalités du terrain », déplore Jean Dupont.
Face à ces critiques, Gabriel Attal tente de rassurer les syndicats. « Je comprends leurs inquiétudes, mais je suis déterminé à travailler en étroite collaboration avec les enseignants pour améliorer le système éducatif », déclare-t-il lors d'une conférence de presse.
Les syndicats restent toutefois sceptiques et promettent de rester vigilants. « Nous ne nous laisserons pas faire ! », affirme Sophie Martin. « Si Gabriel Attal ne tient pas ses promesses, nous serons prêts à descendre dans la rue pour défendre nos droits et ceux de nos élèves. »
En attendant, les enseignants se préparent à une rentrée mouvementée. Entre les réformes en cours et les incertitudes liées au remaniement ministériel, l'année scolaire s'annonce agitée. « On ne sait pas à quoi s'attendre avec Attal, mais une chose est sûre : ça risque de chauffer dans les salles de professeurs ! », conclut Jean Dupont.