PARIS - Dans une scène digne d'un mauvais film d'action, la ministre des Transports, Elisabeth Borne, a réuni plusieurs ministres à Matignon pour dénoncer les "violences inexcusables" qui ont eu lieu lors de la mort tragique de Nahel. La réunion a été qualifiée de "sommet de l'hypocrisie" par de nombreux observateurs, qui ont souligné le manque de réaction du gouvernement face à d'autres problèmes bien plus urgents.
Le décès de Nahel, qui aurait été causé par une altercation avec la police, a suscité une vague d'indignation dans tout le pays. Mais au lieu de prendre des mesures concrètes pour remédier à la situation, le gouvernement a préféré organiser une réunion de crise pour dénoncer les "violences inexcusables".
Il est difficile de ne pas rire en voyant Elisabeth Borne, entourée de ministres, dénoncer les violences alors même que son propre gouvernement a été accusé de réprimer violemment les manifestations et de faire preuve d'un mépris flagrant envers les droits de l'homme.
La réunion à Matignon ressemblait davantage à une pièce de théâtre qu'à une véritable tentative de résoudre les problèmes de violence policière. Les ministres se sont succédé pour condamner les "actes inacceptables" et promettre une enquête approfondie. Mais combien de temps faudra-t-il avant que cette enquête ne soit enterrée et que tout soit oublié ?
Les critiques ont également souligné l'hypocrisie du gouvernement qui, d'un côté, dénonce les violences policières, et de l'autre, soutient les forces de l'ordre sans réserve. Comment peut-on prétendre lutter contre les violences policières tout en protégeant ceux qui les commettent ? C'est un véritable casse-tête pour les ministres.
En fin de compte, cette réunion à Matignon n'était qu'une tentative désespérée du gouvernement de se donner une image de réactivité et de compassion. Mais les Français ne sont pas dupes. Ils savent que les belles paroles ne suffisent pas à résoudre les problèmes réels auxquels ils sont confrontés au quotidien.
Alors que le pays est confronté à une crise économique sans précédent, à une pandémie mondiale et à de nombreuses autres urgences, il est difficile de comprendre pourquoi le gouvernement accorde autant d'importance à cette affaire. Peut-être est-ce une tentative de détourner l'attention des véritables problèmes qui affligent la France.
En tout cas, une chose est sûre : la réunion à Matignon restera dans les annales comme un exemple parfait de l'hypocrisie gouvernementale. Pendant que les ministres se congratulaient mutuellement pour leur "réactivité", les Français attendaient des actions concrètes pour résoudre les problèmes qui les préoccupent vraiment.